L’indemnisation du traumatisme cranien est prévue dans le cadre de loi Badinter. Elle relève parfois de la gageure. En effet, le trauma n’apparait pas comme les autres blessures bien visibles. Souvent, on le sous-estime. Pourtant, le traumatisme cranien engendre parfois des handicaps et des séquelles sévères.
Traumatisme cranien définition
Le trauma cranien résulte d’un choc à la tête survenant à la suite d’un accident de la route, accident de vélo, accident de trottinette. Mais aussi, lors d’une agression, d’un accident de la vie. Il est à l’origine de lésions cérébrales plus ou moins sévères. Cela va du coma pouvant durer plusieurs semaines aux séquelles les plus bénignes.
Dans les suites du choc traumatique, il peut en découler des troubles de la parole, troubles visuels, auditifs, troubles de la mémoire, modification du comportement, irritabilité etc…
Sur une autre page de ce site, nous vous invitons à consulter les différentes formes de traumatisme crânien.
Trauma et coup du lapin
Le coup du lapin se produit dans la majorité des cas lors d’un accident de la route. Il s’agit en réalité d’un traumatisme du rachis cervical. Quand le choc est fort il peut s’accompagner d’un traumatisme cranien. Lors du choc, la tête bascule vers l’avant puis vers l’arrière de manière violente. Ce mouvement brutal vient solliciter les 7 vertèbres cervicales.
Le coup du lapin ou « whiplash» comme le nomme les anglo-saxons vient léser ligaments, tendons et muscles du cou.
Le problème du coup du lapin, ce sont des conséquences pas obligatoirement visibles dans l’immédiat. Il n’est pas rare que l’entorse cervicale se déclare tardivement.
En général, les séquelles habituelles sont des maux de tête localisés au niveau occipital. Mais aussi, des troubles visuels, des vertiges, des troubles de l’humeur, de l’attention, une fatigabilité et dans certains cas, une dépression.
La difficulté, c’est que l’ensemble de ces symptômes peut s’interpréter comme relevant de troubles psychiques ou psychosomatiques. En effet, ces lésions dues au « whipash » ne sont pas forcément objectivables sur les radios classiques. Lors de l’expertise médicale, le médecin expert pourra les attribuer à des antécédents médicaux. Il évoquera des lésions de type arthrosique.
Le coup du lapin ou « whiplash » peut entrainer des douleurs chroniques qui se révèlent parfois des mois ou des années plus tard.
Traumatisme cranien, coup du lapin, indemnisation
Le trauma cranien est souvent négligé et l’indemnisation du traumatisme cranien inférieure à ce qu’elle devrait être. Il en va de même du coup du lapin.
Concernant le coup du lapin, la difficulté réside dans l’indemnisation des séquelles qui en découlent. L’ignorance ou le déni de celles-ci comme imputables à l’accident litigieux empêche la juste évaluation du dommage. C’est pourquoi, il convient de rester vigilant.
La victime d’un traumatisme cranien souffre en outre de problèmes pour exprimer son ressenti. Et donc, de faire valoir ses intérêts. Il y a fréquemment un problème de prise de conscience de son propre état de santé. Il est préférable que la victime reçoive donc l’assistance d’un proche. C’est d’ailleurs les proches qui se rendent compte de la modification du caractère qui à l’accident de la route.
L’assureur en effet, préfèrera minimiser les séquelles et attribuer celles-ci à des antécédents médicaux. Son intérêt est de s’assurer que le taux d’AIPP sera égal à zéro. Pourtant, l’absence d’AIPP ou de DFP (Déficit fonctionnel Permanent) consacre la guérison. Et si plus tard, vous souffrez de douleurs il sera difficile d’établir un lien entre les séquelles et l’accident litigieux.
L’assistance de professionnels aguerris est vivement recommandée. Médecin conseil lors de l’expertise médicale mais aussi avocat spécialisé. Comme nous le mentionnons ci-dessus, l’indemnisation d’un accident de la route répare intégralement le préjudice. C’est la loi Badinter. A partir du moment où un véhicule terrestre à moteur est impliqué dans l’accident.