L’indemnisation pour une compresse oubliée relève de la faute ou erreur médicale. Elle ouvre la voie à la réparation intégrale du préjudice. A condition de faire la démonstration de l’imputabilité des séquelles à l’accident médical litigieux.
La voie d’indemnisation la plus simple est la saisine de la CCI-CRCI. Procédure amiable et gratuite qui fait suite à la loi Kouchner de 2002.
Erreur médicale, compresse oubliée
Une compresse oubliée lors d’une intervention chirurgicale est une erreur médicale grave. Ce type d’incident, appelé « gossypibome », peut provoquer de sérieuses complications. La compresse, laissée dans le corps, peut entraîner des infections, des douleurs chroniques, des abcès ou encore des occlusions intestinales.
Le diagnostic peut être retardé, car les symptômes sont parfois confondus avec ceux d’autres pathologies post-opératoires.
Les erreurs médicales incluent toute faute commise par un professionnel de santé lors de la prise en charge d’un patient. Elles concernent aussi bien les médecins, infirmiers que chirurgiens.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 10 % des patients hospitalisés dans les pays développés subissent une erreur médicale. En France, l’Assurance Maladie estime qu’il y a environ 450 000 erreurs évitables chaque année, dont 50 % sont liées à des actes chirurgicaux.
Erreur chirurgicale, compresse oubliée et indemnisation
Les erreurs chirurgicales sont variées. Il peut s’agir d’une erreur de site opératoire, lorsque le chirurgien opère la mauvaise partie du corps, ou encore d’une mauvaise manipulation d’instruments. L’oubli d’une compresse fait partie des erreurs dites « à corps étranger ». Ces incidents peuvent avoir des répercussions graves et nécessitent souvent une nouvelle intervention chirurgicale pour retirer l’objet oublié.
En cas de compresse oubliée, le patient peut demander une indemnisation. La première étape consiste à constituer un dossier médical complet. Celui-ci doit inclure les preuves de l’erreur, les examens effectués et les traitements subis.
Le patient peut alors saisir la Commission de Conciliation et d’Indemnisation des Accidents Médicaux (CCI). Cette commission évalue la gravité des séquelles et l’impact sur la vie du patient.
Procédure d’indemnisation, CCI-CRCI et expertise médicale
Une expertise médicale s’organise généralement avec un collège d’experts en charge de l’évaluation du préjudice de la victime. Il leur appartient d’établir un lien entre les séquelles et l’acte médical fautif.
Si la CCI juge que l’erreur est avérée, elle peut proposer une indemnisation. Celle-ci sera à la charge de l’assureur du chirurgien s’il est en faute.
Le patient peut refuse l’offre d’indemnisation de l’assureur en cas de montant insuffisant. Avant cela, le patient à toute latitude pour contester le rapport d’expertise en cas de conclusions défavorables. Dans l’hypothèse où l’assureur ne formule aucune proposition d’indemnisation, l’ONIAM peut se substituer à l’assurance et indemniser la victime.
Le recours à un avocat erreur médicale peut être nécessaire pour défendre les droits du patient. Dans tous les cas, il est important de conserver toutes les preuves et d’agir dans les délais impartis pour maximiser les chances d’une indemnisation.
A retenir sur compresse oubliée indemnisation
La compresse oubliée est une faute médicale, erreur chirurgicale, bien que souvent non intentionnelle. Elle entraîne des conséquences graves pour le patient et engage la responsabilité des professionnels de santé. L’indemnisation est une réparation intégrale du préjudice.