La responsabilité médicale pour faute ouvre droit à l’indemnisation d’une victime d’une erreur médicale, négligence, erreur chirurgicale etc. Depuis la loi Loi Kouchner de 2002, il existe une voie amiable et plus rapide que la procédure judiciaire.
En effet, la saisine de la CCI CRCI, Comission de Conciliation et d’Indemnisation des accidents médicaux est gratuite et simple. Elle offre une voie de recours plus courte que s’il fallait saisir un tribunal. La CCi est compétente pour examiner les demandes d’indemnisations sous certaines conditions.
La responsabilité médicale pour faute : comprendre, agir, obtenir réparation
La responsabilité médicale pour faute intervient lorsqu’un professionnel de santé commet une erreur évitable qui cause un dommage au patient. Cette faute peut être liée à un acte médical, une décision, un retard de diagnostic ou une négligence. Contrairement à l’aléa thérapeutique, ici la faute est prouvée et engage directement la responsabilité du médecin ou de l’établissement.
Les types de fautes médicales
Plusieurs types de fautes peuvent engager la responsabilité du praticien :
- Erreur de diagnostic : par exemple, un cancer non détecté malgré des symptômes évidents.
- Erreur chirurgicale : un organe lésé pendant une opération, comme un nerf sectionné par inadvertance.
- Mauvaise prescription : un médicament prescrit à forte dose entraînant une intoxication.
- Oubli de corps étranger : compresse ou instrument oublié dans le corps du patient.
- Retard ou absence de soins : comme un accouchement mal surveillé, causant un handicap à l’enfant.
Exemples concrets d’accidents fautifs
- Une femme subit une ablation de l’utérus alors qu’une simple ablation de fibrome était prévue : erreur d’indication opératoire, préjudice irréversible.
- Un homme sort de l’hôpital avec une fracture non diagnostiquée au poignet : faute de diagnostic, douleurs chroniques et perte de mobilité.
- Une patiente opérée du dos développe une paralysie partielle suite à une lésion de la moelle épinière durant l’intervention : erreur chirurgicale grave.
Ces fautes peuvent entraîner des séquelles lourdes : douleurs chroniques, invalidité, perte d’autonomie, préjudices esthétiques ou psychologiques.
La procédure devant la CCI (CRCI)
La victime peut saisir la CCI, Commission de Conciliation et d’Indemnisation. Cette commission administrative examine gratuitement le dossier. Le dépôt nécessite :
- un dossier médical complet,
- le formulaire de saisine de la CCI,
- la description des faits,
- les préjudices subis.
La CCI organise une expertise médicale gratuite, qui permet d’évaluer l’existence d’une faute et ses conséquences.
Indemnisation en cas de responsabilité médicale pour faute : assurance ou ONIAM
La responsabilité médicale pour faute met en cause l’assureur du professionnel de santé. Il est redevable de l’indemnisation intégrale de la victime. Cela comprend :
- le déficit fonctionnel DFT et DFP (temporaire ou permanent),
- les pertes de gains professionnels PGPA PGPF,
- les frais médicaux,
- le préjudice d’égrément, esthétique, pretium doloris etc.
En cas de défaillance de l’assurance ou si l’auteur de la faute est inconnu, l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) peut intervenir à titre subsidiaire.
Pourquoi se faire accompagner
Face à la complexité des expertises et du chiffrage du préjudice, il est conseillé de se faire accompagner par un avocat en droit médical. Il sécurise la procédure, vérifie les offres d’indemnisation et défend les droits de la victime.
L’important à retenir concernant la responsabilité médicale pour faute
- La responsabilité médicale pour faute engage la responsabilité du soignant : erreur de diagnostic, acte chirurgical mal réalisé, défaut de surveillance, négligence.
- La victime peut saisir la CCI pour une expertise gratuite et une tentative d’indemnisation amiable via l’assurance du professionnel ou l’ONIAM s’il s’agit d’un aléa thérapeutique. L’ONIAM peut aussi se substituer à l’assureur en cas de refus d’indemniser.
- L’indemnisation couvre tous les préjudices subis. L’aide d’un avocat est vivement conseillée pour garantir une juste réparation.