Le traumatisme cranien et le stress post-traumatique sont souvent liés.
Le traumatisme cranien (ou « trauma cranien ») est une lésion cérébrale due à un choc violent à la tête. Ce choc fait souvent suite à un accident de voiture, accident de vélo ou à un accident de la vie.
Les lésions cérébrales provoquées par le choc peuvent entraîner un coma qui peut aller de quelques heures à plusieurs semaines.
En fonction de la localisation des lésions cérébrales, des altérations fonctionnelles diverses provoqueront des troubles spécifiques. Troubles de la parole, troubles visuels, troubles auditifs, troubles mnésiques notamment.
Comment évaluer la gravité d’un trauma cranien ?
L’évaluation de la gravité du traumatisme est fonction des circonstances du traumatisme.
Elle se détermine selon la violence du choc, mais aussi selon l’état du patient au moment de l’accident (âge, etc.).
On distingue 3 niveaux de gravité :
- Le traumatisme cranien léger. Il correspond à une perte de connaissance d’une durée inférieure à une heure. L’amnésie post-traumatique (le patient ne se souvient plus de l’accident ni des instants qui l’ont suivi). Elle porte sur une période très courte, qui n’excède généralement pas 24 heures. Dans la grande majorité des cas, les patients ne gardent pas de séquelles du traumatisme cranien. Elles ont récupéré en quelques mois.
- Le traumatisme cranien modéré. C’est l’intermédiaire entre le traumatisme cranien léger et le traumatisme cranien sévère. Sa gravité est évaluée en fonction de la durée de la perte de connaissance du patient, de la profondeur du coma et de la durée de l’amnésie post-traumatique. Les séquelles peuvent donc être importantes.
- Le traumatisme cranien sévère. Il correspond à un coma d’une durée de plusieurs heures à plusieurs jours. Ici, le risque de séquelles est élevé. A noter que chez les 15-25 ans, les traumatismes craniens représentent la première cause de mortalité.
Traumatisme cranien : séquelles
Les séquelles qui résultent d’un traumatisme cranien sont multiples et plus ou moins sévères. Elles dépendent de la nature du choc :
- Les séquelles d’ordre physique : hémiplégie, état végétatif, commotion cérébrale, etc. La motricité peut être atteinte (paralysie…). Des pertes sensorielles peuvent survenir, troubles visuels, perte du goût, de l’odorat et du toucher notamment).
- Les séquelles d’ordre endocrinien occasionnant des troubles sexuels ou une grande fatigue chez le sujet.
- Les séquelles d’ordre neuropsychologique. Troubles mnésiques et cognitifs (pertes de mémoire, difficulté à la concentration…).
- Les séquelles d’ordre psychoaffectif, état d’agitation et état dépressif. Le comportement du sujet peut changer à la suite d’un traumatisme cranien. Parfois jusqu’à le conduire à agir de manière socialement inadaptée, rendant la réinsertion difficile.
La variation de ces séquelles est liée à la gravité du traumatisme, à la zone cérébrale affectée et à l’âge de la personne.
C’est pourquoi, chaque traumatisme cranien est unique.
Dans les cas extrêmes, les victimes sont plongées dans un état végétatif. Que cet état soit partiel – état pauci-relationnel – ou total – état d’éveil non répondant, limitant partiellement ou totalement l’interaction avec l’environnement.
Traumatisme cranien et stress post-traumatique
A partir d’une étude menée sur 1300 personnes victimes d’un traumatisme cranien des chercheurs de l’INSERM ont montré que chez eux le risque de développer un stress post-traumatique ou PTSD était multiplié par 4.5.
Le stress post-traumatique ou PTSD est très proche du syndrome post-commotionnel. Ce syndrome regroupe un ensemble de symptômes diffus tels que des céphalées, étourdissements, vertiges.
Il apparait que le syndrome post-commotionnel ne serait qu’une partie du syndrome de stress post-traumatique.
L’identification de ces syndromes revêt une importance capitale en matière d’indemnisation du préjudice. Ceci est d’autant plus vrai concernant les victimes d’agression. Elles seraient plus susceptibles que d’autres de développer un stress-post traumatique.
Le stress post-traumatique (PTSD) est souvent méconnu et sous-estimé. Mal invisible qui s’accompagne d’un trouble anxieux. Il se traduit par des souvenirs répétitifs et persistants, cauchemars liés à l’évènement traumatique.
On relève également, une hyper vigilance, un évitement de certaines situations ou objets.
Les troubles cognitifs sont souvent présents (troubles de la concentration, troubles mnésiques) etc…
Stress post-traumatique séquelles
Le PTSD est un syndrome particulièrement handicapant et invalidant. Les victimes qui en souffrent décrivent un état de stress permanent associé à une dépression. Les victimes évoquent une difficulté à reprendre le cours habituel de la vie. Ce n’est plus pareil qu’avant l’accident de la route ou l’agression.
Le mal-être jouit d’une faible considération de la part de l’entourage. Bien souvent, on les incite à « aller de l’avant », à se remettre en train ». Quand on ne les accuse pas tout simplement de simuler ou d’exagérer leur situation.
Le stress post-traumatique est un mal bien réel impactant sérieusement le quotidien d’une victime. Dans ce contexte, il est difficile de retourner travailler. La personne peut développer une culpabilité à vivre cet état.
Le PTSD entraine des répercussions sur la vie familiale et les membres proches de la victime.
C’est pourquoi, iil faut prendre en charge le PTSD le plus tôt possible. Le traitement sera à base de psychothérapie et de prescription de psychotropes en consultant un psychiatre, psychologue ou neurologue.
Par ailleurs, il conviendra d’être vigilant concernant l’indemnisation du stress post-traumatique. En effet, le montant d’indemnisation sera fonction de la bonne évaluation du préjudice.