Aléa thérapeutique définition
La définition de l’aléa thérapeutique correspond à la survenue d’un accident lors d’un acte médical en l’absence de faute du praticien. L’aléa thérapeutique fait l’objet d’une indemnisation à certaines conditions. Ainsi, en cas d’accident médical, il est important de déterminer les circonstances. Et notamment, chercher l’éventuelle responsabilité du praticien ou de l’établissement de santé. En l’absence de faute de l’un ou de l’autre, cela veut peut-être dire que vous êtes victime d’un aléa thérapeutique. En effet, l’aléa thérapeutique retient la notion de hasard. Il s’agit d’un évènement inattendu et anormal au regard du soin pratiqué.
L’indemnisation de l’aléa thérapeutique est possible si vous en êtes victime vous-même. Mais également, si vous êtes ayant droit d’une personne décédée d’un aléa thérapeutique. Dans le cas avéré d’un aléa, l’indemnisation aura lieu via la solidarité nationale, l’ONIAM. Plusieurs conditions sont à remplir et notamment un critère de gravité.
L’indemnisation de l’aléa thérapeutique est encadrée par la loi Kouchner.
Indemnisation aléa thérapeutique ONIAM
Chaque acte médical est susceptible d’engendrer un accident médical et plus précisément, un aléa thérapeutique. Tout acte de soins, de diagnostic, de prévention peut entraîner des conséquences non souhaitées pour le patient. Le risque et le hasard sont inhérents à ces actes. C’est pourquoi, la loi du 4 mars 2002 dite loi Kouchner encadre l’indemnisation de ces accidents médicaux. Que l’accident médical ait lieu en secteur privé ou public.
Ainsi, l’article L.1142-1 du code de la santé publique prévoit que lorsque la responsabilité d’un médecin ou d’un établissement de santé n’est pas engagée, tout accident médical ouvre droit à la réparation du préjudice. Ici, c’est la solidarité nationale qui interviendra pour indemniser la victime.
Pour faire l’objet d’une indemnisation, les conséquences de l’accident médical doivent être anormales compte tenu de l’état de santé du patient et de l’évolution attendue.
Conditions d’indemnisation de l’aléa thérapeutique
L’aléa thérapeutique doit avoir lieu après la date du 4 septembre 2001. Cet aléa doit occasionner en outre un dommage qui répond à un des critères de gravité défini.
Un des premiers critères concerne le taux du déficit fonctionnel permanent (DFP ou AIPP). Celui-ci doit être supérieur à 24%. Un autre caractère de gravité existe lorsque l’accident médical entraîne un arrêt temporaire des activités professionnelles du patient. Lequel doit être d’au moins 6 mois consécutifs ou 6 mois sur une période de 12 mois. Ou encore, des gênes temporaires constitutives d’un déficit fonctionnel temporaire total supérieur à 50%. Soit pour une durée de 6 mois consécutives, soit 6 mois non consécutifs sur une période de un an.
Par ailleurs, un caractère de gravité peut également être retenu si la victime est déclarée inapte à l’exercice de sa profession. Ou éventuellement, si l’accident médical est à l’origine de troubles graves dans les conditions d’existence, y compris des troubles d’ordre économique.
Procédures d’indemnisation
En premier lieu, l’information de l’existence d’un dommage se fait au cours d’un entretien. Un médecin peut vous accompagner pendant ce moment. La première des étapes ensuite, est de récupérer son dossier médical. En effet, sans celui-ci, il ne sera pas possible d’entamer les démarches permettant l’indemnisation de son préjudice. Nous vous invitons à consulter la page expliquant comment récupérer son dossier médical.
Après avoir récupéré le dossier médical, il conviendra de saisir la CCI, Commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux. La saisine de cette commission concerne toute victime ou ayant droit de victime d’un aléa thérapeutique et en absence de la responsabilité d’un médecin ou d’un établissement de santé. La commission compétente est la commission qui se trouve dans la région où l’acte médical a été réalisé.
Il sera nécessaire de remplir un formulaire mis en ligne sur le site de l’ONIAM. Vous adresserez le formulaire dûment complété et accompagné des pièces nécessaires. Vous avez un délai de 10 à partir de la consolidation pour saisir la CCI.
Dans bien des cas, la saisine de cette Commission de conciliation et d’indemnisation (CCI) ne va pas de soi. Il peut être nécessaire de solliciter l’assistance d’un avocat spécialisé aléa thérapeutique.