L’indemnisation du coup du lapin est une question que se posent beaucoup de victimes d’un accident de la route. Beaucoup d’accidents de la circulation sont des chocs arrière, à l’origine d’un coup du lapin. Le coup du lapin est une des blessures les plus fréquentes lors d’un accident de la route ou dans les accidents trajet travail.
La loi Badinter du 5 juillet 1985 encadre rigoureusement l’indemnisation lors d’un accident de la route. Elle est particulièrement favorable aux victimes.
Le coup du lapin définition
Une majorité des accidents de la route avec choc arrière entraine ce qu’on appelle un coup du lapin appelé aussi entorse cervicale ou traumatisme du rachis cervical.
Il s’agit d’un coup sec à la base de la nuque (c’est la manière de tuer un lapin à la campagne). En l’occurrence, il s’agissait ici de briser les vertèbres à tel point que la moelle épinière était endommagée, entrainant la mort immédiate.
Dans le cas d’un accident de la route, il y a une hyperextension du rachis cervical suite à un choc brutal et soudain. Le choc peut avoir lieu soit directement sur la nuque, soit par une poussé violente dans le dos, soit encore par des coups venant en face et projettent la tête en arrière de façon brutale.
L’hyperextension du rachis cervical entraine l’étirement des ligaments des vertèbres du cou. Quand le choc est violent, les muscles cervicaux en effet ne parviennent pas absorber les tensions provoquées. Ligaments et tendons sont lésés, il peut même y avoir fractures des vertèbres cervicales.
Les premiers symptômes d’un coup du lapin ou entorse cervicale sont des douleurs. Celles-ci apparaissent rapidement, quelques heures après le choc. Parfois, les cervicalgies sont différées. Les douleurs se prolongent dans le dos, le long de la nuque, l’occiput. Tensions, raideurs, limitations fonctionnelles sont fréquentes.
L’indemnisation du coup du lapin
L’expertise médicale est un préalable avant d’obtenir une indemnisation pour un coup du lapin. Les séquelles font souvent, hélas, l’objet d’une sous-estimation par le médecin expert de l’assurance. Couramment, l’entorse cervicale entraine un taux d’AIPP ou DFP situé entre 3 et 5%. Or, il n’est pas rare que la cotation de ce poste soit ramenée à 1% voire même 0%.
Coup du lapin : ce qu’il faut retenir
Dans beaucoup de cas, le coup du lapin n’entrainent pas de dommages graves. Généralement, au bout d’une année, les symptômes ont diminué en intensité, voire disparus.
Mais dans un certain nombre de cas, des douleurs, des tensions continuent d’exister des années après l’accident de la circulation. En effet, le coup du lapin ne se limite pas aux seules cervicalgies. Elles provoquent également des céphalées, des maux de dos, des douleurs thoraciques. Autant de troubles qui ne sont pas toujours objectivables lors de l’exploration en imagerie médicale, ce qui participe à minimiser, voire à nier la réalité du coup du lapin et donc minimiser l’indemnisation.
Raison pour laquelle, il convient d’être vigilant car la Loi Badinter prévoit que toutes les séquelles liées à un accident doivent faire l’objet d’une indemnisation.
Notre conseil concernant le coup du lapin.
La tendance des compagnies d’assurance est de minimiser l’impact des séquelles lors de l’indemnisation du coup du lapin. C’est une attitude d’autant plus aisée que la réalité de cette lésion n’apparait pas toujours lors de l’exploration médicale. Le médecin expert de l’assurance peut alors décider d’un AIPP ou DFP nul. Et c’est bien ce faut éviter.
En effet, lors de la consolidation, avoir un AIPP ou DFP égal à 0 implique que si dans les années qui suivent vous souffrez de dorsalgies ou autres douleurs, il vous sera très difficile voire impossible de les relier à l’accident de la voiture et au coup du lapin. Vous ne pourrez pas solliciter la réouverture de l’aggravation du préjudice corporel. Puisque l’absence d’AIPP signifie tout simplement que vous étiez guéri.
Il faut donc faire en sorte d’obtenir au moins un AIPP égal à 1%.