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Gêne temporaire partielle et totale ou Déficit fonctionnel temporaire totale ou Partielle (DFT) renvoient à la même réalité. Ce sont des postes de préjudice temporaires, recouvrant la période allant de l’accident de la circulation à la date de la consolidation. De fait, ils appartiennent à la catégorie des préjudices extrapatrimoniaux temporaires, tel que précisé dans la nomenclature Dintilhac.

Ce poste de gêne temporaire total et gêne temporaire partielle figure dans le rapport d’expertise qu’établit le médecin expert. Sans même attendre la consolidation, ils sont déjà inscrits lors de la première expertise dans le rapport qui vous est envoyé. Par définition, ce sont des périodes temporaires, susceptibles d’évolution tout au long de la maladie traumatique. Ils se retrouveront bien évidemment définitivement fixés dans le rapport d’expertise final. Et ces postes feront l’objet d’une indemnisation que nous vous détaillons ci-dessous.

Comme nous l’expliquons dans une autre page de ce site, la gêne temporaire partielle et totale correspond à la période d’hospitalisation. Mais c’est vrai aussi, à la période qui suit l’hospitalisation ainsi qu’à la privation des joies habituelles de la vie quotidienne, la perte de la qualité de vie etc…

Enfin le poste de gêne temporaire partielle et totale se termine à partir de la consolidation. A partir de ce moment-là, il devient le Déficit fonctionnel permanent ou AIPP, Atteinte à l’intégrité physique et psychique.

Le poste de gêne temporaire partielle et totale n’a rien à voir avec la perte de l’activité professionnelle. Ni même la perte de revenus qui en découle. Ce dernier cas constitue un autre poste de préjudice autonome. En effet, il s’agit du poste des Pertes de Gains Professionnels Actuels et fait l’objet d’une indemnisation aussi.

Gêne temporaire partielle et totale

Avant la gêne temporaire partielle, il y a la gêne temporaire totale. Durant cette période, la victime ne peut plus réaliser les actes habituels de la vie quotidienne. Et cela pendant l’hospitalisation ou lorsqu’elle est de retour à domicile. Dans cette dernière situation, la victime est complètement immobilisée, souvent alitée. Elle requiert l’assistance d’une tierce personne (ou de plusieurs).

Gêne temporaire partielle indemnisation

Pendant la gêne temporaire partielle, la victime a pu reprendre un certain nombre d’activités. A ce stade, elle récupère davantage d’autonomie. Et c’est une gêne dégressive, c’est-à-dire qu’elle suit l’évolution de l’état de santé de la victime. Ainsi, de la classe 4, elle peut passer à la classe 3 et ainsi de suite. Cependant, ceci n’a pas un caractère obligatoire. Elle peut passer directement de la période de gêne temporaire totale à la classe 2. Puis repartir en gêne temporaire totale en cas de nouvelle hospitalisation par exemple. Ainsi, ces différentes périodes et classes s’alternent.

Ainsi, afin de décrire cette période de gêne temporaire partielle et les différentes classes, le médecin expert procède avec méthode. Il va détailler quelles sont les activités empêchées. Celles qui peuvent être entreprises, celles qui sont encore impossibles à réaliser. Il en précisera la raison. Par exemple, une victime qui se déplace à l’aide d’une canne ne pourra accomplir certaines choses. Ainsi, il lui sera impossible de faire le ménage mais pourra se nourrir ou se laver en partie. elle pourra aussi écrire mais si elle jouait au tennis avant l’accident, elle ne pourra pas reprendre encore cette activité.

En même temps, le médecin expert indique les périodes, les dates de début et de faim.

Gênes temporaires partielles : classification

La classe 4 représente un déficit fonctionnel de l’ordre de 75 % de la gêne totale

La classe 3 quant à elle, représente un déficit fonctionnel de l’ordre de 50 % de la gêne totale

Classe 2 : représente un déficit fonctionnel de l’ordre de 25 % de la gêne totale

Classe 1 : représente un déficit fonctionnel de l’ordre de 10 % de la gêne totale

Déficit fonctionnels temporaires partiels : quelques exemples

En classe 4 : Grande difficulté à se déplacer et obligation d’un fauteuil roulant ou un déambulateur. Désordre neurologique et cognitif grave. Troubles psychiatriques graves imposant un suivi et une prise en charge thérapeutique particulière. Membre supérieur complètement immobilisé avec origine neurologique.

Classe 3 : Possibilité de se déplacer avec deux cannes anglaises. Fracture de plus de trois côtes. Perte de la vision d’un oeil. Blocage de la mâchoire impliquant l’alimentation à l’aide d’une paille.

Classe 2 : Déplacement à l’aide d’une canne. Membre supérieure plâtré avec préhension difficile. Présence d’un collier cervical. Vertiges, désordres neurocognitifs avec troubles de la mémoire, phobies.

Classe 1 : Ici, il devient possible de se déplacer sans l’aide de dispositif particulier mais ave des douleurs. Raideurs et douleurs dans un membre.

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